• Cocoon Attitude - L’endormissement Composé par Nobbs and N'Bess
    Au moment de m’endormir‚ je repensai aux émotions de ces dernières heures. Une voix en moi‚ à la fois profonde et fière‚ jubilait de plénitude et d’excitation mêlées. Quelque chose s’était initié‚ une cadence insoupçonnée‚ la mise au monde d’une vitalité nouvelle. Je m’enivrai de ces douces récurrences et me laissai gagner par une apaisante euphorie. Abandonné à l’apaisement des gestes‚ je ressentis un soulèvement‚ un léger décollement‚ comme si l'âme s’exportait en d’autres lieux‚ sous d’autres cieux. La tonalité de mon souffle sonnait l’amorce du retranchement. Une fatigue silencieuse et encore indécise vibrait déjà de sa fabuleuse victoire. Et j’éprouvai l’hypnogène corruption des sens. Etourdissante sensation. Je n'en connais pas de plus pure. Dans cet état vacillant‚ baigné dans des délices aux tons flavescents‚ l’univers s’enveloppait des plis de mes fantasmagories. J’imaginais une main dans mes cheveux. Je croyais entendre des cris d’enfants. De romanesques allégories pleuvaient sur moi. Les yeux clos‚ j’embrassais une invisible grandeur. Les dimensions en confusion m’indiquaient le passage et‚ en bienheureux docile‚ je me laissais gouverner. Puis la griserie se tut‚ alors que je flottais encore dans de tactiles rêveries‚ et le sommeil vint me cueillir avec une courtoise discrétion qui ne cesse de me ravir.
  • Cocoon Attitude - La plage Composé par Pumpkin and Davies
    Soutenue par la vision de l’horizon qui s’effilochait derrière des nuages aux étincelantes tonalités albes‚ elle demeura un long moment dans la contemplation de la mer. L’océan lui apparaissait comme un grand lit gracieux bordé de dentelle azurée. Au firmament de son imagination‚ Maylis goûtait à loisir les embruns langoureux qui enveloppaient ses sens‚ et lançait à l’univers sa tendre sérénité. Le sable autour‚ à la fois attentif au mouvement des vagues et indifférent aux cycles des temps‚ la félicitait tout bas à perte de vue. Elle s’approcha des vagues à l'ourlet ondulant et sourit instinctivement à la mer qui venait perpétuellement s’étreindre à ses pieds en un magma tourbillonnant. La jeune femme imaginait des larmes de joie et de victoire venues lui rendre hommage avec un liseré d’écume laiteuse en offrande‚ tel un lait maternel prodigué sans retenue‚ un souffle d’amour‚ une ombre indéchiffrable et néanmoins si familière. Au loin‚ les derniers touristes regagnaient leurs chambres d’hôtels et s’inquiétaient à haute voix d’oublier parasols ou serviettes. Le chant nostalgique d’un matelot résonnait dans l’air en de subtiles emphases et ornait la plage de reflets émouvants. Maylis marcha longtemps sur la plage pour saluer le dernier soleil qui‚ déjà‚ s’occultait en un puissant chœur d’éclats homériques et célestes. A son retour‚ il lui semblait avoir entendu un présage‚ comme un signal de félicité promise.
  • Cocoon Attitude - La promenade Composé par Ajdar Stan
    Après deux heures de marche sous le feuillage messianique de colossaux chênes séculaires gonflés de légitime orgueil‚ Sosthène‚ chef autoproclamé de notre groupe de marcheurs‚ proposa de se reposer quelques minutes autour du grand lac. La mousse lascive‚ de rosée encore couverte‚ accueillit nos corps flapis mais satisfaits avec une bienveillante chaleur. Emouvantes‚ les terres alentour souriaient au bleu. L’horizon‚ empli de l’éclat solaire‚ dessinait de sybarites lignes et parsemait l’espace d’ineffable grâce. Je regardai les herbes humides au pied des roches plagièdres‚ non loin de la gresserie. Des plantes fines et échevelées‚ disposées comme des soies folles‚ déversaient leur miel feuillu sur une lande dont les mouvements chantaient le relief tamisé de cette forêt majestueuse. Puis nous reprîmes notre chemin. Sous le vain rémora formé par un jeune orme cassé qui barrait le sentier d’une voûte verdoyante‚ Talula cueillait des fleurs qu’elle scrutait longtemps avant de les humer et de les attacher à ses cheveux. Son frère‚ familier de cet environnement‚ avançait les yeux fermés‚ un sourire placide aux lèvres‚ et semblait rêver en mouvement à des jeux icariens. Quelque merle moqueur l’observait‚ railleur. Tapie dans un buisson‚ une marmotte lui lança un regard laconique avant de plonger dans la terre humide. Un silence ensorcelant baignait ce monde enchanté et aiguisait nos pas en semant de mystiques étincelles en nos âmes émerveillées.
  • Cocoon Attitude - La sieste Composé par Yogitea
    Maïssane apparut avec nonchalance. Je dormais encore‚ protégé des rayons qui filtraient au travers des jalousies. Délicatement‚ elle s’approcha et me souffla à l’oreille qu’il était temps de sortir de la sieste‚ que tout le monde m’attendait‚ qu’il allait être trop tard. Je restai inerte mais conscient de sa présence à la fois bienveillante et inquiète. Puis elle s’agenouilla contre le canapé victorien qui trônait dans la pièce attenante à son atelier‚ et entreprit de me sortir de la torpeur. Je la laissai faire et goûtai avec délice à l’ivresse de son parfum grisant aux effluves fruitées et de ses doigts aimants aux nobles intentions. Elle commença par caresser doucement le haut du front pour descendre sur les arêtes du visage. Enjôlés‚ mes sens semblaient se dissoudre en d’infinies rêveries qui me replongeaient dans le sommeil. Elle s’en rendit compte et tenta de se montrer plus zélée. En vain… J’appréciais son apaisante empathie dans ses tentatives de m’éloigner des rives de la sieste‚ mais qui m’invitaient dans le même temps à d’indolents voyages sensoriels. J’étais bien et je priai pour que cet instant ne s’arrêtât jamais.
  • Cocoon Attitude - La terrasse Composé par Jeandot Nicolas
    Plusieurs fois par jour‚ été comme hiver ; il ne pouvait contenir cette carcasse qui lui servait de corps d'arpenter cette esplanade contigue à son pied-à-terre urbain. Son esprit révérait ce belvédère moderne par son style architectural simpliste mais fonctionnel qui offrait à sa vue " son monde ". Du haut de sa plate-forme édulcorante‚ comme un propriétaire foncier contemple la fertilité de ses terres‚ Adonaï observait méticuleusement sa mégalopolis croître‚ bouillir‚ rugir‚ bref vivre...Ses heures de délectation : la nuit‚ où s'amalgamaient les quintessences des illuminations ; des mélodies enivrantes qui se dispersaient des cafés branchés et des boîtes de nuit ambiants à la mode. Au plus profond de l'obscurité quand le reste de la conurbation se trouvait dans les bras de Morphée‚ en dehors des joyeux noctambules‚ et lorsque le brouillard fondait sur toutes les diverses bâtisses composant celle-ci ; de son antre élevé‚ les lignes qui se devinaient ainsi que le flou fluorescent des rues conféraient une atmosphère surréaliste voir fantastique qui l'hypnotisait. Adonaï avait décoré cet espace vital comme une extension de lui-même : d'une part‚ une extrémité dépouillée pour sa réflexion-méditation ; d'autre part‚ une espèce d'enclos végétal composé de variétés de plants et de pousses originaires des quatre coins de la planète. Au centre de celui-ci trônaient quelques chaise-longues aux contours très épurés mais confortables pour la contemplation et le repos de son âme ou celle de ses amis qui lui rendaient visite. Seul héritier de cette extraordinaire demeure‚ au fur et à mesure des années‚ il avait compris que sa terrasse était un lien unique car son cour palpitait au rythme de cette cité qui l'avait vu naître et qui maintenant se découvrait à ses yeux comme une jeune pucelle... Il en était certain : sans ces deux composants‚ il ne pourrait plus vivre !
  • Cocoon Attitude - Le bain Composé par Lord
    De ses îles Samoa‚ ces gouttes de terre joyeuse qui l’ont vue naître et dont son esprit s’est nourri‚ Seena a gardé la soif des caresses de l’eau sur son corps cuivré. Dès le crépuscule‚ alors que le déclin quotidien triomphe à nouveau‚ elle s’illumine dans un bain longtemps mêlé d'essences suaves où elle dissipe les empreintes du jour. Une immersion quotidienne‚ quasi-baptismale‚ et une ode aquatique à la gloire d’appas charnus rendus au flot de larmes brûlantes. Je l’ai surprise‚ une fois‚ dans ce moment d’ivresse intime et rare qui paraissait dessiner un rêve jamais achevé. J’ai senti mes yeux s’embraser au jaillissement de sa gracieuse et rayonnante nudité plongée dans une sensualité veloutée. J’ai goûté au vol de ses courbes infinies absorbées par les ondes nonchalantes. Et j’ai vibré aux clapotis désespérés de dérisoires vaguelettes à l’assaut des chairs fluidifiées… Seena peut demeurer ainsi des heures entières à goûter à ces vertiges innocents. Libérée par les eaux qui s’inclinent devant tant de féminine majesté‚ la baigneuse déploie alors des danses longtemps exilées. Un langage qu’elle ne partage qu’avec les eaux. Et plus tard‚ alors que les ombres se confondent et que les âmes se rassemblent‚ une nouvelle femme surgit des flots et offre sa lueur généreuse aux heures noyées d’ennui.
  • Cocoon Attitude - Le déjeuner Composé par C.Djay
    L’époustouflant éclat de la table foisonnante effaçait à lui seul la torpeur morose des derniers mois. Des mets émanaient de ravissantes et poétiques fragrances qui annonçaient l’extase d’un déjeuner inoubliable‚ comme un ensoleillement des sens. Sur de larges assiettes‚ tels des haut-vents emberlificotés autour d’algues sensuelles‚ des romuhais aux ailerons taillés en étoiles attendaient‚ placides et raisonnés‚ les hommages des palais. Non loin‚ de délicates asperges éplorées s’inclinaient en de larges révérences devant les viandes dressées sur une robe de giraumon-turban que d’aucun allait confondre avec un comestible organdi. Pour Salomé et Jolan‚ de multiples sauces aux subtiles transparences avaient été préparées pour des macas aux saveurs cannelisées qui exhibaient doctoralement leurs surfaces luisantes‚ métaphores vivantes de l’enfance de la terre et hymnes à la chaleur de généreux soleils. Des pains‚ façonnés par des mains expertes et maternelles‚ tendaient leurs courbes fiévreuses aux reflets passionnés. Tels des milliers de corps assoupis‚ des chayottes coupées en demi-lunes se posaient‚ songeuses face à l'abîme insondable de leur condition. Les couverts‚ disposés selon un agencement millimétré sur une nappe d’une aveuglante blancheur‚ semblaient pousser de longs souffles plaintifs‚ impatients de mordre cette généreuse nourriture. Et lorsque les convives commencèrent à arriver dans l'immense salle à manger‚ un silence impatient et fiévreux s’empara de l’assemblée‚ comme un hommage intime avant une importante cérémonie.
  • Cocoon Attitude - Le dîner Composé par Lord
    Nous devions nous retrouver dans l’ancienne abbaye pour dîner en tête-à-tête sous la voûte bariolée de magnifiques figures d’angelots gravés dans la pierre. Le lieu résonnait encore de chants mystiques cisterciens et bénéficiait d’une pénétrante tiédeur qui conférait à l’immense pièce des dimensions fœtales. J’avais dressé la table principale sur laquelle trônait‚ en plein centre‚ un immense bouquet de fleurs et de bougies mêlées dont les éclats rivalisaient par d’immenses salves éblouissantes. J’avais aussi préparé des liqueurs aux couleurs énigmatiques et aux saveurs suaves pour accompagner nos mots intrigants et nos silences mélodieux. Les dernières lumières du jour jouaient à travers les vitraux et parachevaient l’ensemble en une impressionnante majesté. Le repas serait frugal mais fin‚ maigre en mets et riche en complicité : nos anecdotes en entrée‚ d’émouvants souvenirs pour plat et les rêves encore à accomplir en dessert. Nous allions sans doute reparler de nos dernières aventures‚ parfois honteuses à faire rougir le vin le plus rare. J’espérais retrouver Ilias comme je l’avais quittée‚ dans ces mêmes uniques rapprochements des esprits‚ des sentiments et des talents d’où jaillissent les couleurs et sibilations tour à tour vives ou pastelles de nos spontanéités grisées par le charme intime de ce délicat banquet. J’étais plongé dans ces pétillantes rêveries lorsqu’elle apparut. Elle ôta d’abord son long manteau‚ et mes tempes retentirent à la vue de sa taille‚ fine comme un roseau. Puis elle observa longtemps la table avec un sourire qui signifiait son adhésion. Au-dessus de nos têtes‚ les angelots toujours souriants‚ et accompagnèrent le dîner de leurs humeurs resplendissantes.
  • Cocoon Attitude - Le jeu Composé par Absolute Velvet
    Pareilles à des battements de cils ensorceleurs‚ elle utilisa ses mains en guise d’éventail pour se rafraîchir. Dérisoire et charmant‚ le geste indiquait la délicieuse tension qui peu à peu s’insinuait. En inopportune posture‚ son jeu semblait ouaté dans le mien et ses pions feignaient encore d’ignorer l’incontournable issue théâtrale de la partie. Dans un mutisme tapageur et avec cet air qui lui conférait un adorable magnétisme‚ elle tenta alors une habile manœuvre‚ effectuée avec diligence et précision. Je regardai sans bien comprendre. Elle avait joué son coup sans observer la table‚ comme si une force séraphique le lui avait sussuré dans un imperceptible écho. Cajolé par cette gracieuse détermination à récuser le destin farceur‚ ou baigné dans une déraisonnable assurance de ma domination‚ je commis une erreur. Et la partie bascula dans de déroutantes tonalités : les trois pions que j’avais avancés furent prestement conquis et les trois suivants eurent à peine le temps de respirer. Le souffle court mais flatté par la judicieuse tactique de ma partenaire‚ je contemplai longtemps la situation avec un silencieux désarroi mêlé d’euphorie. Victorieuse et complice‚ elle me lança un regard qui m’invitait à l’abandon. J’adorais l’offre mais je devais tenter une ultime passe. J’improvisai une stratégie mais déjà‚ son sourire radieux de jubilation m’indiquait que je venais de perdre la partie. En deux coups et sans mot dire‚ je fus renversé.
  • Cocoon Attitude - Le massage Composé par Limborg
    Elle s’est allongée et‚ les yeux fermés‚ indique d’un profond soupir qu’elle se sent prête à abandonner son corps las aux mains de l’inconnue. Celle-ci s’installe en lotus et enduit déjà la peau de Cynamon d’une huile capiteuse aux arômes fiévreux‚ qui souligne sa voluptueuse géographie. Puis‚ en de remarquables élans‚ les mains se libèrent dans une chorégraphie de caresses et frottements‚ succions et pincements‚ palpitations et chatouillements. Tour à tour liés et déliés‚ les doigts tracent des plis sur la peau‚ telles d’improbables paupières tournées vers une lumière intime‚ en murmurant les chants des chairs dans leurs moindres accents‚ graves ou aigus. Sensuel et raffiné‚ le glissement des frottements lâche Cynamon dans les glorieux méandres d’une euphorique quiétude. Sa respiration indique son apesanteur propice aux rêveries des membres hypnotisés. L’inconnue aux milles touchers et senteurs honore la paix du corps et la quiétude de l’âme. Son art ancestral guide vers des endroits méconnus où l’être renoue avec son plein‚ dans la force et la vulnérabilité enfin alliées. Et c’est le corps physique et spirituel qui s’abandonne alors à ce fleuve aussi soyeux qu’une fourrure rare. Quand les modulations s’opèrent en des gammes plus brutales‚ c’est pour vénérer la douceur qui s’annonce et‚ dans le zéphyr cajoleur des doigts experts‚ dissoudre toute idée de retenue en milles impulsions de bien-être. Délicieusement perdue dans ces transports exquis‚ Cynamon ronronne.
  • Cocoon Attitude - Le réveil Composé par Nobbs and N'Bess
    Encore imbibés de sommeil‚ les yeux −comme les lucidités− embués dans la torpeur de la vibrante césure nocturne et de ses mille facéties‚ nous discernions intuitivement l’aube naissante se hérisser d’aise derrière les voilages opalescents et réclamer son épanouissement quotidien. La campagne s’éveillait aussi et prodiguait ses exhalaisons fruitées et pétillantes qui transpiraient à travers les interstices du toit de chaume pour nous bercer avec ravissement au rythme de prosodies et d’intonations angéliques. Malgré l’effort de la veille qui avait empli nos prunelles d’échappées insensées‚ nous nous sentions comblés par ces transports généreux. Pour Sixte‚ chaque réveil pilote une liesse enivrante qui transcende les lassitudes et reçoit les signes comme des salutations matinales aux contours extatiques. Encore allongé‚ le vieux Sage stridulait quelques mantras destinés à consacrer le jour nouveau qui s’offrait‚ la terre qui germe‚ les heures éphémères et les jouissances de l’âme qui embaument et prospèrent. Ses mots sonnaient comme un rayon câlin et grisant‚ qui s’infiltrait en nos organismes engourdis et scandait une invite à des jeux glorieux. J’ouvrai les yeux. En cortège papal et revêtus de joyeux apparats‚ des papillons lune passaient et repassaient devant la fenêtre et‚ à la cadence de leurs battements d’ailes‚ étendaient un voile de prospérité nacrée sur cette journée déjà abreuvée d’allégresse.
  • Cocoon Attitude - Le rêve Composé par Dubois Fred
    Exilé dans les dérives de rêves‚ entre poussières d’inconscience et étoiles omniscientes‚ Wassim fusionne avec l’univers éthéré qui le reçoit. Au loin‚ une inconnue drapée dans une tiretaine platinée lui tend la main. La muse‚ dans les ténèbres ardentes‚ le mène vers la source où l’âme forge de fabuleuses pensées et où les cœurs se cristallisent en d’infinies passions vers les multiples invisibles enfouis dans l’être. Au ciel‚ la beauté devient lente et s’emplit d’émanations alanguies. Les dieux acquiescent et déversent des torrents d’un suave baume d’espérance aux parfums étourdissants qui posent ombres et lumières sur le cadran solaire des destinées. De minuscules violettes miaulent leurs fragrances sauvages‚ d’exquis serments et d’onctueuses accolades. La Nature bruit de cadences foisonnantes qui surpassent les arômes des plus brillantes symphonies. Un sirocco onirique et insouciant nappe l’air de fards reposants. Wassim prend une large inspiration et s’abreuve de cette poétique perfection comme s’il s’agissait d’une opulente friandise. Son regard s’attarde sur d’allégoriques modulations le long du fleuve transparent qui perle et gonfle à ses pieds. Electrique et caressante‚ une onde ovalise celui-ci en arabesques tétaniques et y dessine des remous d’une magistrale inspiration. Un instant‚ le jeune homme songe à s’y noyer pour goûter à la chère des fortunes célestes. Mais les éléments s’élèvent et ballottent puis emportent au loin les illusions déployées… Au matin‚ les draps plissés murmurent l’empreinte de ce voyage immobile et profond aux limites de mondes à la fois familiers et inconnus.

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