Accueil/YELLOW
  • Musique et Merveille - Le Rocher Et La Sirene Composé par Ayuthya
    Tous les rochers n'ont pas un côur de pierre. A force de le leur répéter‚ ils ont pourtant fini par le croire. Victime impuissante de la hargne de l'océan‚ battu par les embruns‚ malmené par les tempêtes‚ le rocher bleu est fier de sa dureté. Jamais il ne manque une occasion de se montrer impitoyable‚ éventrant les baleiniers qui passent à sa portée‚ déchirant les mains des naufragés qui voudraient s'accrocher à lui.
  • Musique et Merveille - La Fiancee De La Marionnette Composé par Bestion Philippe & Nobbs Karin
    Quelle chance‚ se dit la bûche de sapin au moment ou le vieux menuisier s'approche du tas de bois sec. D'un air connaisseur‚ le menuisier soupèse la jolie bûche qui craque de contentement à la perspective de quitter enfin sa vie oisive. Mais sa joie est de courte durée car son voisin‚ un fier rameau de chêne‚ fait tout pour attirer l'attention du vieil homme.
  • Musique et Merveille - Le Vol De l'Oie Composé par Dall'Anese Marc
    Les nuages communiquent dans le ciel comme les baleines dans l'océan. A petites bouffées d'haleine‚ les signaux sioux de ces joufflus d'indiens parcourent le monde de nuée en nuée et n'ont pas besoin de traducteurs. Lorsque le petit nuage suédois qui paressait dans l'aurore givrée d'un fjord étincelant vit passer la bonne oie qui brassait l'air à qui mieux mieux‚ il n'en crût pas ses yeux mouillés.
  • Musique et Merveille - La Citrouille Et La Pantoufle De Verre Composé par Ayuthya
    La nuit‚ on le sait‚ n'a pas toujours bon caractère. De méchante humeur‚ elle plonge dans le noir tous ceux qui osent l'affronter. Mais lorsqu'elle est bien lunée‚ elle n'hésite pas à éclairer les noctambules‚ comme c'est le cas ce soir. La fraîcheur est si douce‚ la lumière si intense que l'on pourrait se croire en plein été‚ bien que l'automne soit déjà là. La plus belle citrouille du potager‚ grosse et repue‚ somnole confortablement lorsqu'on l'arrache à son lit de terre. A qui appartient cette main qui la prend avec délicatesse ?
  • Musique et Merveille - Le Songe De Broceliande Composé par Nobbs Karin
    Au plus profond de la forêt de Brocéliande‚ les pluies qui s'échappent du ciel dans cette contrée à la beauté sauvage ont élu domicile au creux d'un lac bleu de ciel. Soudain‚ jaillissant des profondeurs de l'eau‚ un trait d'acier fend l'air avant de retomber aux pieds de la magicienne.
  • Musique et Merveille - Le Royaume Du Petit Homme Composé par Bruley Vincent
    La grande forêt tient à ses habitudes. Depuis que le monde est monde‚ elle se réveille aux cris des singes et se couche bercée par le ronronnement des insectes. L'été‚ parée de lianes exubérantes‚ elle se fait belle‚ avant de déployer en parapluie son épais feuillage à l'heure de la mousson. Quant à l'hiver‚ elle le méprise et lui refuse toute emprise sur son territoire pour mieux offrir à sa faune un cocon doux et moite.
  • Planete Verte - Tibet - Les chemins de la sagesse Composé par Quimbel Tony / Thupten Tsering
    Pour l'arrivée au monastère‚ lieu de rassemblement naturel d'une population nomade‚ une véritable foule nous attend. Avertie je ne sais comment de l'imminence de l'arrivée d'un Rinpoché (lama reconnu comme supérieur")‚ les gens se pressent de toutes parts : les laïcs avec des katas (écharpe de soie blanche‚ cérémonielle‚ offerte traditionnellement comme marque de respect à une autorité)‚ les moines avec les cymbales‚ les tambours et les conques. Le tout forme un spectacle haut en couleurs : aux rouges et ors des robes des moines se mêlent le bleu intense du ciel‚ les taches blanches formées par les nuages et la mosaïque des vêtements des Khampas..."
  • Planete Verte - Algerie - Mahjuba : parfum d’éternel Composé par Dall’Anese Marc / Mad Sheer Khan
    Je dormis peu. Au petit matin‚ espérant retrouver l’atmosphère du vieil Alger‚ je décidai de me risquer seul dans la Casbah et naturellement‚ je me perdis. C’est la meilleure idée que j’aie eue de tout mon séjour algérois. Au fil des heures‚ je découvris un dédale de ruelles truffées de petits marchés‚ d’artisans travaillant sur le seuil des maisons ; mon nez et mes yeux se gorgeaient de parfums de fruits‚ de cuir‚ de couleurs que je n’avais pu qu’imaginer. La bonne humeur‚ le sens de l’autodérision résonnaient dans toutes les conversations‚ alors que la vie quotidienne est un combat….
  • Planete Verte - Bresil - Esmeraldas do tempo Composé par Dury Laurent / Luiz De Aquino
    Une fois installé dans le car‚ je prends conscience de la multiplicité du genre brésilien. Et là‚ j'entends enfin sa musique‚ omniprésente‚ chaude‚ souple et lancinante ; la musique du chanteur au grand cœur‚ celle du bébé rassasié ou celle du chauffeur dont le sourire hâlé en dit long sur sa vie...
  • Planete Verte - Madagascar - Lalabe : le grand chemin Composé par Tôty ; Iàban’gui ; Nicolas Vasseur
    Le grand chemin est celui de tous. Chacun va où il veut‚ traverse la vie et enjambera la mort un jour. A la croisée des chemins‚ à chacun de choisir sa destinée. Quoiqu’il en soit‚ l’au-delà sera l’étape de tout humain. Le grand chemin‚ lui‚ ne refuse personne.
  • Planete Verte - Inde - Le Miroir des Cinq Rivières Composé par Ayuthya / Shivu Taralagatti
    Sous les arcades‚ la foule était déjà là qui marchandait dans un bourdonnement percé de cris de protestation ou d’accord. Devant une boutique de tapis‚ je songeai à ceux que j’avais vus étalés en travers des routes au cours de mon périple : on laisse les voitures passer dessus pour les vieillir. Ces marchés pleins de couleurs‚ de musique‚ de senteurs d’épices et de fruits donnent une impression de vie bouillonnante et d’abondance‚ en contraste total avec la pauvreté de certains quartiers ou le dépouillement des villages...
  • Planete Verte - Planete Verte - Russie - Mat Rossia : Terre de Foi‚ d’Espoir et d’Amour Composé par Nardelli Sylvain & l’ensemble Radouga
    Une impression d'évanescence se dégage des squares et jardins recouverts d’un voile de neige fine et légère qui couvre la ville silencieuse. Pour moi‚ c'est un silence jubilatoire qui me rappelle la douce sécurité de l’enfance où je me collais à la vitre pour regarder la neige tomber. La neige me rend mon âme d'enfant et je prends plaisir à me perdre au-dehors.
  • Planete Verte - Congo - Le Messager de Kibossi Composé par Mbemba Ntâ et Bruno Iachini
    Le lendemain même de mon arrivée au village‚ je ne pus résister à l'appel de la forêt. Je partis‚ comme autrefois‚ pour pêcher et tendre mes pièges dont l'ingéniosité rudimentaire me permettait de traquer n'importe quelle bête. Je pris un ancien sentier plongeant dans la vase des marigots‚ tracé par les pas des hommes‚ des femmes et des enfants.
  • Planete Verte - Colombie - Konomemoura / Les yeux du Jaguar Composé par Silvano & Sebastiano Mercado-Vilches
    Perché sur le toit d’un bus‚ je dois aller retrouver à quelques kilomètres de Turbo l’Indienne qui doit me confectionner un bracelet dans la pure tradition kuna. Je suis accompagné d’Ivan‚ un de ses cousins‚ infirmier à la ville. Devenu biculturel‚ il est une passerelle entre deux mondes qui ont parfois bien du mal à se comprendre. Aujourd’hui‚ jour de congé‚ il retourne voir sa famille et me servir de traducteur car‚ parmi les siens‚ rares sont ceux qui parlent l’espagnol...
  • Planete Verte - Vietnam - Chimbay L'oiseau s'envole Composé par Renoir Olivier & Le Thu
    Je déambule en ville avec sur les lèvres ce double nom : Hô-Chi-Minh‚ nom du révolutionnaire" qui libéra le Viêt Nam de la gestion coloniale française ; et Saigon‚ nom émergeant de l'écriture pleine et essentielle de Marguerite Duras ; le Saigon de la langueur coloniale qui coulait ses jours sur la pente de la perdition éternelle aux senteurs d'opium. Je me sens comme un expatrié qui cultive le plaisir de l'instant : dans cette humidité lourde‚ seul compte le présent. On y languit. . Je commence à comprendre le sens de "l'ennui colonial" évoqué par Malraux qui pesait tant à l'heure verte de l'absinthe où l'on s'encanaillait. Et puis le goût de l'effervescence‚ de l'agitation quotidienne‚ du jeu propre à l'Asie‚ ne peuvent qu'accroître une envie de plaisirs qu'excite l'atmosphère sensuelle des tropiques… "
  • Planete Verte - Bolivie - Le souffle de la Cordillère Composé par Ayuthya / Ricardo Delgado
    Le voyage au cœur de la patrie inca commence vraiment quand le bus s’engage sur une route de terre fragile plantée au milieu de la steppe aride de l’altiplano. Nous sommes à 4000 mètres d’altitude et les troupeaux de centaines de lamas que nous croisons n’ont que faire de notre frêle véhicule. En mars‚ l’altiplano ne distille pas encore son vent glacé (-15°C en juillet)‚ mais les orages transforment rapidement notre parcours en une dangereuse patinoire. Nul ne peut prédire quand nous atteindrons Uyuni‚ terminus de notre traversée...
  • Planete Verte - Mali - La Terre d’Hampâté Bâ Composé par Bruley Vincent / A. Mamakeita / B. Djabaté
    Tandis que les autres passagers traversent en hâte la piste d’atterrissage‚ je m’immobilise pour mieux sentir la moiteur de l’air sur ma peau. Le vent caresse mon visage. En face de la piste‚ je suis salué par le vieil et minuscule aéroport de Bamako qui me sourit sous la lumière diffuse. Les couleurs éclatent sous mes yeux comme des éclats de rire...
  • Planete Verte - Turquie - Dogu Kapesi : aux portes de l’Orient Composé par Dury Laurent / Özgür Yagan / Volkan Yagan
    Dans une boutique du grand bazar‚ je bus du thé noir aussi brûlant que les couleurs des tapis et les reflets jaunes des plateaux de cuivre et des narghilés. En sortant‚ mes oreilles résonnaient des échos de cent marchandages en turc‚ en anglais‚ en français. J’ai pensé prendre un de ces “taxis communs” qui ne démarrent que lorsqu’ils ont fait le plein de clients pour déposer chacun à sa destination‚ mais je me suis décidé à aller à pied à travers les rues‚ les ruelles‚ les passages bordés tantôt de palais imposants‚ tantôt de petites maisons plus hautes que larges‚ appuyées les unes aux autres. La “rue des Petits-Champs” m’a rappelé Paris‚ le marché aux poissons en plus...
  • Planete Verte - Nepal - Sagarmatha : le sommet du ciel Composé par Bhutia T. / L. Rai / D. Hekimian / P. Guez
    Katmandou ne change pas. C’est une ville de briques rouges‚ poussiéreuse‚ aux maisons sculptées en bois et aux tuiles sombres ; ses couleurs inspirent la modération et pourtant la ville brille‚ remplie de la résonance et de la saveur de la vie quotidienne intense. La rue n’a pas de limites : elle se glisse le long des temples‚ franchit les cours intérieures‚ gagne d’autres rues‚ arrive sur d’autres places. Il est difficile de faire la différence entre le sacré et le profane : la vision du divin est partout. La profusion des édifices religieux dans tous les quartiers favorise l’accomplissement de la pratique la plus importante de la journée : honorer les dieux...
  • Planete Verte - Cuba - Mi Naturalesa Composé par Popular et Ivan Montoya
    Il y a des voyages qu’on désire trop profondément et trop longtemps au point que le désir se brouille ou s’épuise. C’est toi‚ Cuba‚ que j’entends dans les voix de Celia Cruz et de la torride La Lupe‚ c’est toi qui vibre dans le son de Compay Secundo‚ d’“ Arsenio ” Rodriguez…
  • Planete Verte - Arménie - Hayastan : la mémoire éternelle Composé par Bodossian Georges & Hayotz Hoki
    Arménie des hauts plateaux et des terres volcaniques. Lac Sevan‚ yeux bleus de la terre…
  • Planete Verte - Cambodge - Les Larmes d’Angkor Composé par Limborg Jean-Pierre & Phnom Penh guests
    Au coin de la rue Pasteur et de la rue 278‚ un homme est là‚ défiguré et aveugle‚ guidé par son fils à l’aide d’une corde attachée à sa ceinture. Cet homme‚ dont le visage reflète la douleur‚ est musicien. Il joue du tro (un petit violon à deux cordes dont la caisse de résonance est faite d’une noix de coco)‚ s’arrêtant devant chaque maison pour avoir quelques riels (la monnaie du Cambodge). Sa musique est belle et émouvante‚ faite de longues mélopées enchevêtrées dont il est difficile‚ pour une oreille occidentale‚ de discerner les différentes parties...
  • Cocoon Attitude - Le thé Composé par Damhlaic
    Dans un samovar de terre cuite aux rondeurs érotiques‚ le vieux Sage préparait un thé que certains peuples lui enviaient. Un ténébreux alliage d’herbes cultivées en des terres inaccessibles‚ loin des futiles agitations et des tumultes vains. Le Sage affirmait que ce philtre menait les purs au seuil de vérités longtemps infusées dans les abysses de la conscience‚ et emportait certains vers la Sagesse… Il posa une lourde tasse sur le guéridon de marbre et‚ d’un geste de la main‚ invita Noé à boire. Le jeune homme observa longtemps le liquide fumant. De longues feuilles torsadées s’y débattaient à la surface puis‚ vaincues par les flots brûlants‚ se laissaient couler pour fondre dans l’indifférence en diaprures de saveurs. à petites gorgées murmurées‚ le jeune homme s’abreuva d’un collier de gouttes brunes. Le Sage souriait avec bienveillance et contentement. Lancé à la conquête du palais‚ le thé s’emparait à présent des sens de son hôte. Troublé par l’intrigante âcreté du mélange‚ celui-ci avait clos ses yeux pour se laisser envahir par le brouhaha des goûts ardents. Et dans son silence intérieur tout à coup habité‚ comme dans l'obscurité des entrailles de son corps exalté‚ de minuscules lumières aux chants veloutés se mirent à danser. Délicate et enivrante‚ la valse du thé déployait ses accords. Pour échapper au délicieux vertige‚ Noé rouvrit les yeux. Le Sage souriait.
  • Cocoon Attitude - Les oiseaux Composé par Ajdar Stan
    Aylin avait ouvert les portes des volières et observait les volatiles aux beautés incomparables regagner les océans végétaux et les déserts saturés d’étoiles. Comme une immense et bienveillante flamme gorgée de désir et d’éloquence‚ une gracile palombe prit son envol et retrouva sa majesté en déployant son plumage d’une véhémente splendeur avant de fondre vers le ciel dans un crépitement d'alléluias que ses battements d’ailes exaltaient. Dans son sillage‚ les sitelles allèrent téter la toile des fleurs et s’emparer des arbres‚ à la recherche d’un endroit pour nicher. La duveteuse voilure du bruant proyer s’était aussi dépliée et se répandait à présent dans l’air en une envolée silencieuse qui psalmodiait de ne jamais renoncer. Dans l’horizon rougi‚ un cygne blanc offrait d’insondables reflets du soleil et les grives musiciennes‚ extasiées par l’immunité nouvelle‚ allaient le rejoindre pour conjuguer grandeur et splendeur. Ce fut ensuite au tour des colombes‚ pures et inaccessibles‚ de se disperser dans une polyphonie d’effervescence et de simulacres amoureux à faire pâlir les astres célestes‚ chacune semblant saupoudrer dans l’atmosphère une ode d’insouciance et d’espoir inscrite en lettres invisibles sur leurs ailes. Dans une douce litanie d’effluences nacrées‚ toutes les forces des éléments communiquèrent alors avec les vents pour purger ces âmes vagabondes d’années de captivité. Les plumages irradiaient d’aise et balayaient la campagne fertile comme on souffle une bougie.

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