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  • Cocoon Attitude - Le rêve Composé par Dubois Fred
    Exilé dans les dérives de rêves‚ entre poussières d’inconscience et étoiles omniscientes‚ Wassim fusionne avec l’univers éthéré qui le reçoit. Au loin‚ une inconnue drapée dans une tiretaine platinée lui tend la main. La muse‚ dans les ténèbres ardentes‚ le mène vers la source où l’âme forge de fabuleuses pensées et où les cœurs se cristallisent en d’infinies passions vers les multiples invisibles enfouis dans l’être. Au ciel‚ la beauté devient lente et s’emplit d’émanations alanguies. Les dieux acquiescent et déversent des torrents d’un suave baume d’espérance aux parfums étourdissants qui posent ombres et lumières sur le cadran solaire des destinées. De minuscules violettes miaulent leurs fragrances sauvages‚ d’exquis serments et d’onctueuses accolades. La Nature bruit de cadences foisonnantes qui surpassent les arômes des plus brillantes symphonies. Un sirocco onirique et insouciant nappe l’air de fards reposants. Wassim prend une large inspiration et s’abreuve de cette poétique perfection comme s’il s’agissait d’une opulente friandise. Son regard s’attarde sur d’allégoriques modulations le long du fleuve transparent qui perle et gonfle à ses pieds. Electrique et caressante‚ une onde ovalise celui-ci en arabesques tétaniques et y dessine des remous d’une magistrale inspiration. Un instant‚ le jeune homme songe à s’y noyer pour goûter à la chère des fortunes célestes. Mais les éléments s’élèvent et ballottent puis emportent au loin les illusions déployées… Au matin‚ les draps plissés murmurent l’empreinte de ce voyage immobile et profond aux limites de mondes à la fois familiers et inconnus.
  • Cocoon Attitude - Le réveil Composé par Nobbs and N'Bess
    Encore imbibés de sommeil‚ les yeux −comme les lucidités− embués dans la torpeur de la vibrante césure nocturne et de ses mille facéties‚ nous discernions intuitivement l’aube naissante se hérisser d’aise derrière les voilages opalescents et réclamer son épanouissement quotidien. La campagne s’éveillait aussi et prodiguait ses exhalaisons fruitées et pétillantes qui transpiraient à travers les interstices du toit de chaume pour nous bercer avec ravissement au rythme de prosodies et d’intonations angéliques. Malgré l’effort de la veille qui avait empli nos prunelles d’échappées insensées‚ nous nous sentions comblés par ces transports généreux. Pour Sixte‚ chaque réveil pilote une liesse enivrante qui transcende les lassitudes et reçoit les signes comme des salutations matinales aux contours extatiques. Encore allongé‚ le vieux Sage stridulait quelques mantras destinés à consacrer le jour nouveau qui s’offrait‚ la terre qui germe‚ les heures éphémères et les jouissances de l’âme qui embaument et prospèrent. Ses mots sonnaient comme un rayon câlin et grisant‚ qui s’infiltrait en nos organismes engourdis et scandait une invite à des jeux glorieux. J’ouvrai les yeux. En cortège papal et revêtus de joyeux apparats‚ des papillons lune passaient et repassaient devant la fenêtre et‚ à la cadence de leurs battements d’ailes‚ étendaient un voile de prospérité nacrée sur cette journée déjà abreuvée d’allégresse.
  • Cocoon Attitude - Les oiseaux Composé par Ajdar Stan
    Aylin avait ouvert les portes des volières et observait les volatiles aux beautés incomparables regagner les océans végétaux et les déserts saturés d’étoiles. Comme une immense et bienveillante flamme gorgée de désir et d’éloquence‚ une gracile palombe prit son envol et retrouva sa majesté en déployant son plumage d’une véhémente splendeur avant de fondre vers le ciel dans un crépitement d'alléluias que ses battements d’ailes exaltaient. Dans son sillage‚ les sitelles allèrent téter la toile des fleurs et s’emparer des arbres‚ à la recherche d’un endroit pour nicher. La duveteuse voilure du bruant proyer s’était aussi dépliée et se répandait à présent dans l’air en une envolée silencieuse qui psalmodiait de ne jamais renoncer. Dans l’horizon rougi‚ un cygne blanc offrait d’insondables reflets du soleil et les grives musiciennes‚ extasiées par l’immunité nouvelle‚ allaient le rejoindre pour conjuguer grandeur et splendeur. Ce fut ensuite au tour des colombes‚ pures et inaccessibles‚ de se disperser dans une polyphonie d’effervescence et de simulacres amoureux à faire pâlir les astres célestes‚ chacune semblant saupoudrer dans l’atmosphère une ode d’insouciance et d’espoir inscrite en lettres invisibles sur leurs ailes. Dans une douce litanie d’effluences nacrées‚ toutes les forces des éléments communiquèrent alors avec les vents pour purger ces âmes vagabondes d’années de captivité. Les plumages irradiaient d’aise et balayaient la campagne fertile comme on souffle une bougie.
  • Cocoon Attitude - Le thé Composé par Damhlaic
    Dans un samovar de terre cuite aux rondeurs érotiques‚ le vieux Sage préparait un thé que certains peuples lui enviaient. Un ténébreux alliage d’herbes cultivées en des terres inaccessibles‚ loin des futiles agitations et des tumultes vains. Le Sage affirmait que ce philtre menait les purs au seuil de vérités longtemps infusées dans les abysses de la conscience‚ et emportait certains vers la Sagesse… Il posa une lourde tasse sur le guéridon de marbre et‚ d’un geste de la main‚ invita Noé à boire. Le jeune homme observa longtemps le liquide fumant. De longues feuilles torsadées s’y débattaient à la surface puis‚ vaincues par les flots brûlants‚ se laissaient couler pour fondre dans l’indifférence en diaprures de saveurs. à petites gorgées murmurées‚ le jeune homme s’abreuva d’un collier de gouttes brunes. Le Sage souriait avec bienveillance et contentement. Lancé à la conquête du palais‚ le thé s’emparait à présent des sens de son hôte. Troublé par l’intrigante âcreté du mélange‚ celui-ci avait clos ses yeux pour se laisser envahir par le brouhaha des goûts ardents. Et dans son silence intérieur tout à coup habité‚ comme dans l'obscurité des entrailles de son corps exalté‚ de minuscules lumières aux chants veloutés se mirent à danser. Délicate et enivrante‚ la valse du thé déployait ses accords. Pour échapper au délicieux vertige‚ Noé rouvrit les yeux. Le Sage souriait.
  • Planete Verte - Cambodge - Les Larmes d’Angkor Composé par Limborg Jean-Pierre & Phnom Penh guests
    Au coin de la rue Pasteur et de la rue 278‚ un homme est là‚ défiguré et aveugle‚ guidé par son fils à l’aide d’une corde attachée à sa ceinture. Cet homme‚ dont le visage reflète la douleur‚ est musicien. Il joue du tro (un petit violon à deux cordes dont la caisse de résonance est faite d’une noix de coco)‚ s’arrêtant devant chaque maison pour avoir quelques riels (la monnaie du Cambodge). Sa musique est belle et émouvante‚ faite de longues mélopées enchevêtrées dont il est difficile‚ pour une oreille occidentale‚ de discerner les différentes parties...
  • Planete Verte - Arménie - Hayastan : la mémoire éternelle Composé par Bodossian Georges & Hayotz Hoki
    Arménie des hauts plateaux et des terres volcaniques. Lac Sevan‚ yeux bleus de la terre…
  • Planete Verte - Cuba - Mi Naturalesa Composé par Popular et Ivan Montoya
    Il y a des voyages qu’on désire trop profondément et trop longtemps au point que le désir se brouille ou s’épuise. C’est toi‚ Cuba‚ que j’entends dans les voix de Celia Cruz et de la torride La Lupe‚ c’est toi qui vibre dans le son de Compay Secundo‚ d’“ Arsenio ” Rodriguez…
  • Planete Verte - Nepal - Sagarmatha : le sommet du ciel Composé par Bhutia T. / L. Rai / D. Hekimian / P. Guez
    Katmandou ne change pas. C’est une ville de briques rouges‚ poussiéreuse‚ aux maisons sculptées en bois et aux tuiles sombres ; ses couleurs inspirent la modération et pourtant la ville brille‚ remplie de la résonance et de la saveur de la vie quotidienne intense. La rue n’a pas de limites : elle se glisse le long des temples‚ franchit les cours intérieures‚ gagne d’autres rues‚ arrive sur d’autres places. Il est difficile de faire la différence entre le sacré et le profane : la vision du divin est partout. La profusion des édifices religieux dans tous les quartiers favorise l’accomplissement de la pratique la plus importante de la journée : honorer les dieux...
  • Planete Verte - Turquie - Dogu Kapesi : aux portes de l’Orient Composé par Dury Laurent / Özgür Yagan / Volkan Yagan
    Dans une boutique du grand bazar‚ je bus du thé noir aussi brûlant que les couleurs des tapis et les reflets jaunes des plateaux de cuivre et des narghilés. En sortant‚ mes oreilles résonnaient des échos de cent marchandages en turc‚ en anglais‚ en français. J’ai pensé prendre un de ces “taxis communs” qui ne démarrent que lorsqu’ils ont fait le plein de clients pour déposer chacun à sa destination‚ mais je me suis décidé à aller à pied à travers les rues‚ les ruelles‚ les passages bordés tantôt de palais imposants‚ tantôt de petites maisons plus hautes que larges‚ appuyées les unes aux autres. La “rue des Petits-Champs” m’a rappelé Paris‚ le marché aux poissons en plus...
  • Planete Verte - Mali - La Terre d’Hampâté Bâ Composé par Bruley Vincent / A. Mamakeita / B. Djabaté
    Tandis que les autres passagers traversent en hâte la piste d’atterrissage‚ je m’immobilise pour mieux sentir la moiteur de l’air sur ma peau. Le vent caresse mon visage. En face de la piste‚ je suis salué par le vieil et minuscule aéroport de Bamako qui me sourit sous la lumière diffuse. Les couleurs éclatent sous mes yeux comme des éclats de rire...
  • Planete Verte - Bolivie - Le souffle de la Cordillère Composé par Ayuthya / Ricardo Delgado
    Le voyage au cœur de la patrie inca commence vraiment quand le bus s’engage sur une route de terre fragile plantée au milieu de la steppe aride de l’altiplano. Nous sommes à 4000 mètres d’altitude et les troupeaux de centaines de lamas que nous croisons n’ont que faire de notre frêle véhicule. En mars‚ l’altiplano ne distille pas encore son vent glacé (-15°C en juillet)‚ mais les orages transforment rapidement notre parcours en une dangereuse patinoire. Nul ne peut prédire quand nous atteindrons Uyuni‚ terminus de notre traversée...
  • Planete Verte - Vietnam - Chimbay L'oiseau s'envole Composé par Renoir Olivier & Le Thu
    Je déambule en ville avec sur les lèvres ce double nom : Hô-Chi-Minh‚ nom du révolutionnaire" qui libéra le Viêt Nam de la gestion coloniale française ; et Saigon‚ nom émergeant de l'écriture pleine et essentielle de Marguerite Duras ; le Saigon de la langueur coloniale qui coulait ses jours sur la pente de la perdition éternelle aux senteurs d'opium. Je me sens comme un expatrié qui cultive le plaisir de l'instant : dans cette humidité lourde‚ seul compte le présent. On y languit. . Je commence à comprendre le sens de "l'ennui colonial" évoqué par Malraux qui pesait tant à l'heure verte de l'absinthe où l'on s'encanaillait. Et puis le goût de l'effervescence‚ de l'agitation quotidienne‚ du jeu propre à l'Asie‚ ne peuvent qu'accroître une envie de plaisirs qu'excite l'atmosphère sensuelle des tropiques… "

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